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Paul Michaud-Rossignol

Sujet de thèse : "De la transition écologique à la transition organisationnelle : leviers et freins du management transversal dans le secteur des transports"

 

Contexte

Depuis 2008, la Commission européenne cadre la transition écologique par le biais d’un indicateur chiffré : l’émission de Gaz à Effets de Serre (GES) calculée en équivalent CO2 (CO2e). En prenant les émissions de 1990 comme point de comparaison, elle associe un objectif de réduction des GES en pourcentage à un horizon temporel. Le dernier objectif en date, héritier de révisions successives, implique une réduction drastique de 90 % des émissions d’ici 2050. Le secteur des transports y joue un rôle crucial : représentant à lui seul en 2022 plus de 30 % des GES de l’UE, il est le seul secteur qui n’affiche pas de réelle tendance baissière. Des efforts de la  part  des  entreprises  du  secteur  sont  attendus  alors  que  les  échéances  fixées  par  les  institutions  européennes  approchent, nécessitant d'importantes adaptations de leur part. En  février  2022,  France  Stratégie  et  le  Conseil  Général  de  l’Environnement  et  du  Développement  Durable  préconisent  de s’appuyer sur des experts chargés de construire un équilibre entre leviers techniques et sociétaux pour atteindre les objectifs fixés par l’UE. Au croisement des systèmes de management de la qualité et des sciences de l’environnement, ces experts doivent mettre en place  des  stratégies  remportant  l’adhésion  des  parties  prenantes  afin  de  concilier  les  injonctions  d’ordre  économique  et écologique. En  janvier  2024,  l’entrée  en  application  de  la  Corporate  Social  Responsibility  Directive  (CSRD)  élargit  les prérogatives de ces professionnels et leur confère un rôle encore plus stratégique. La CSRD est une directive qui rend obligatoire la  publication  d’indicateurs  d’impacts  sous  peine  de  sanction  financière.  Les  données  remontées  doivent  inclure  les  impacts environnementaux des entreprises, mais aussi de leurs partenaires et de leurs sous-traitants. La pression d’information pesant sur les donneurs d’ordre se répercute ainsi sur l’ensemble de leur chaîne de production. Pour répondre à ces enjeux, les entreprises se reposent sur des départements chargés de structurer leur démarche de Responsabilité Environnementale et Sociétale (RSE). Les  données  remontées  doivent  inclure  les  impacts environnementaux des entreprises, mais aussi de leurs partenaires et de leurs sous-traitants. La pression d’information pesant sur les donneurs d’ordre se répercute ainsi sur l’ensemble de leur chaîne de production. Pour répondre à ces enjeux, les entreprises se reposent sur des départements chargés de structurer leur démarche de Responsabilité Environnementale et Sociétale (RSE).

 

Enjeux

  • Étudier la« transversalité » comme forme spécifique de management particulièrement adapté à la gestion des entreprises organisées en réseau
  • S’intéresser aux stratégies mises en place par les experts RSE pour mobiliser les réseaux et construire un  équilibre entre les injonctions contradictoires économiques et écologiques
  • Dresser un historique des adaptations de la RSE en entreprise

 

Objectifs        

L’objet de cette thèse est d’identifier les freins auxquels les  promoteurs de la RSE sont confrontés et les leviers organisationnels qu’ils  mobilisent  afin  d’obtenir  l’adhésion  la  plus  large  possible  et  ce  à  différents  niveaux :  celui  du  top-management  pour bénéficier d’un appui dans la définition des objectifs de l’ensemble de l’organisation, d’autres cadres pour la conception et le déploiement des dispositifs et des salariés pour leur application du dit dispositif.

 

Encadrants : Pétronille Reme-Harnay (SPLOTT), Corinne Delmas (LATTS)

Financeur de la thèse : EDVTT