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Sié Cyriac Noufe

Sujet : "Micromobilité et vitalité urbaine à l’échelle du quartier."

 

Le contexte

La vitalité urbaine est une notion large qui englobe un large éventail de recherches comprenant des considérations socio-économiques et démographiques, la santé, le stress, la qualité de vie, la pollution, l’environnement bâti, les trames verte et bleue, l’accessibilité, la sécurité, fiabilité et résilience etc. On s’intéresse à la question posée par l’urbaniste Jane Jacobs (The Death and Life of Great American Cities) : Qu’est-ce qui fait le succès d’une ville ? En effet, les formes urbaines dessinées par la voirie et le bâtis peuvent faciliter ou inhiber les interactions sociales : la recherche est basée sur l’idée qu’une ville réussie doit avoir une vie locale riche et satisfaire les besoins des diverses activités humaines. Il propose d’approcher la vitalité urbaine par la diversité des usages urbains, la morphologie urbaine, l’environnement bâti, la densité , l’accessibilité ainsi que les éléments de délimitation en privilégiant l’échelle de la rue et du quartier. Au-delà de ceux-ci, les études récentes définissent la vitalité urbaine via diverses sources de données de population, géospatiales et globalement de mobilité suivant les modes de transport notamment la marche, le vélo, les trajectoires de taxis.

Se référer alors à la micromobilité pour caractériser la vitalité urbaine est prometteur au regard de la croissance de ces modes de mobilité avec une hausse de 42% des ventes de trottinettes électriques en 2021 selon la fédération des professionnels de la micromobilité. Notre étude se focalise sur le vélo aussi bien traditionnelle qu’à assistance électrique, les engins de déplacements personnels (EDP) auxquels nous incluons la marche. Aussi bien pour leurs différentes occupations que pour leur plaisir, les individus effectuent des déplacements engendrant des flux qui pourraient dessiner un dynamisme urbain à l’échelle d’un quartier voir d’une ville.

 

Les enjeux

  • Construction d'un modèle dynamique des déplacements dans la ville (Loos-en-Gohelle) en situation de référence.
  • Construction d'un modèle dynamique des déplacements prédits dans le futur écoquartier en situation de projection.
  • Modélisation de la vitalité à l’échelle du quartier à partir des micro-déplacements et du plan d’occupation des sols.

 

Les objectifs

L'objectif de la thèse est l’élaboration de nouvelles méthodes de caractérisation urbanistique à partir de modèles de déplacements multimodaux basés sur les activités. On s’intéresse à la modélisation des déplacements multimodaux à l’échelle de la ville, et en particulier à la micromobilité (marche/vélo/EDP). Avec une application urbanistique originale dans le cadre d’un projet de construction d’un quartier à usage mixte : on y cherche à faire des prédictions sur l’animation du futur quartier à partir des traces numériques territoriales et des activités à venir sur le site. On s’appuie sur la modélisation des activités quotidiennes typiques des personnes, leurs déplacements et sur la planification des aménagements immobiliers. 

 

Encadrants: Pierre-Olivier Vandanjon (AME/SPLOTT), Rachid Belaroussi et Francis Dupin (COSYS/GRETTIA)

 

Financeurs de la thèse : Programme City-FAB.

 

Date de démarrage : Octobre 2024