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DEEP SEA SOURCING

Deep Sea Sourcing: Transport et consolidation de flux fournisseurs dans l’industrie automobile en France et au Japon (2016-2018)

Ce travail, financé par la Fondation SEFACIL,  s’est intéressé à l’activité de consolidation dans des entrepôts d'envois de composants provenant de différents fournisseurs. Les constructeurs automobiles s'en servent pour limiter leurs coûts par une meilleure utilisation des capacités de transport. Ils peuvent ainsi fabriquer des voitures dans des régions où les réseaux de fournisseurs ne sont pas très développés.

Cette recherche s’est interrogée sur l’organisation de cette activité, ainsi que sur son impact sur les territoires portuaires, où certains de ces entrepôts sont installés. Elle se base sur des enquêtes de terrain menées en France et au Japon auprès de constructeurs, fournisseurs et prestataires logistiques, entre juin 2016 et janvier 2018.

Il a été montré que, sur la longue distance (océanique), les organisations des approvisionnements des constructeurs se différencient peu. Elles impliquent un recours au transport maritime conteneurisé et à des stocks importants dans les pays de destination. Le circuit maritime se double d’un circuit aérien, pour pallier aux urgences, ou pour l'acheminement de composants de faible volume ou de forte valeur. Le compromis entre stock à destination et recours à des approvisionnements d’urgence par avion peut éventuellement varier selon les constructeurs.

Les volumes acheminés par voie océanique ont augmenté régulièrement cours des deux dernières décennies, et il semble probable que la tendance à la hausse se poursuivra dans les années à venir. Les territoires portuaires peuvent tirer profit de leur position pivot en favorisant le développement d’activités logistiques autour de l’automobile. Mais, pour l’instant la valeur générée par les entrepôts de consolidation paraît faible si on la compare à la globalité de la chaîne d’approvisionnement automobile. Les prestations réalisées se limitent le plus souvent à du cross-docking ou à des changements de conditionnement, qui ne nécessitent pas une main d’œuvre particulièrement qualifiée.

Sur la moyenne distance (au-delà de 500 km) les organisations sont plus variées, avec davantage de solutions modales. Ont été examinées, au Japon, les conditions très spécifiques, d’adoption de solutions alternatives au tout-routier, comme le transport combiné avec ferry ou le rail. Des facteurs susceptibles d’évoluer comme la répartition des coûts entre constructeurs et fournisseurs, le type et le volume de voitures fabriquées ou les caractéristiques des clients finaux semblent influencer le choix modal. La place actuelle des modes alternatifs à la route est encore importante, mais leur pérennité ne paraît pas acquise. 

 

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David Guerrero